Je l’ai choisi parce que quand j’ai vu son visage, j’ai senti un engouement instantané et une connexion assez profonde. Elle était destinée à vivre avec moi. Maintenant, en regardant en arrière toutes ces années plus tard, je suis surprise de voir à quel point elle est étonnamment semblable à moi. Elle est encore petite, à peine quatre kilos et tout chez elle, jusqu’à ses petites pattes, semblent miniaturisés.
Mais cela a été jusqu’à ce que je commence à comprendre et voir les visages de propriétaires d’animaux et leurs étranges ressemblances à leurs animaux de compagnie. À ce moment, j’ai réalisé que moi aussi, j’avais choisi un toutou qui me ressemblait. Non, je n’ai pas un visage couvert de fourrure, mais sa petite stature, ses grands yeux expressifs et son aboiement fougueux sont des caractéristique ardentes de ma propre personnalité.
Je sais que je ne suis pas la seule à avoir le sentiment que beaucoup de gens finissent consciemment ou non, par choisir de partager leurs vies avec un animal de compagnie qui, physiquement et mentalement, leur sera semblable. Alors, je pose la question dans la stratosphère : tel maitre tel chien : est-ce vrai ? Ressemblons-nous vraiment à nos animaux de compagnie ? Et j’ai obtenu des réponses très intéressantes.
Les animaux ont tendance à parler au meilleur de ce que nous sommes, et à celui ou celle que nous voulons être
Ce que je l’ai appris étant dans l’industrie canine, dit Janice Costa, est que nous choisissons des animaux qui reflètent nos personnalités, instinctivement, et en partie parce que nous travaillons à développer et à encourager les traits que nous mettons le plus en valeur. C’est valable également lorsque nous choisissons un pet-sitter.
Les traits que les gens ont tendance à récompenser et à valoriser chez leurs animaux de compagnie – que ce soit pour une compétition canine, parce qu’ils sont foufous et font rire toute la famille, parce qu’ils sont super sociables avec d’autres chiens, parce qu’ils sont très obéissants et respectant les règles – sont généralement des traits qu’ils possèdent ou aspirent à posséder, dit Mme Costa.
Les gens recherchent des compagnons qui leur ressemblent et qui sont en adéquation avec leurs modes de vie (ainsi, un maniaque de la propreté ne choisira probablement pas un chien connu pour baver, et l’athlète ne choisira pas non plus un chow-chow, connu pour être sédentaire). Tout simplement, ils cherchent un animal ayant une personnalité qui reflètent qui ils sont.
« Voilà pourquoi les hommes durs et forts ont tendance à avoir des races de chiens plus protectrices avec des noms comme Rex ou Voyou. Les gens plutôt extravertis et plein d’entrain chercheront des chiens plutôt sociaux comme les Golden Retrievers et Labradors, les personnes plus drôles et blagueuses aiment souvent les Jack Russell ou encore les Terriers pour leur humour, et impertinence, dit Mme Costa. « Les gens veulent sentir cette affinité, car elle les aide à construire un lien – et sans communication, nous devons trouver d’autres façons de trouver des points communs avec nos meilleurs amis à fourrure ».
Les gens choisissent leurs animaux en fonction de leurs caractéristiques physiques communes
Mme Costa dit que, parce que les gens font souvent des jugements fondés sur l’apparence, vous choisissez souvent un animal de compagnie qui «ressemble» au propriétaire. Par exemple, une femme très féminine pourra choisir une chatte à poils longs et supposer que la chatte est elle-aussi très féminine dans sa personnalité. Ou une femme attirée par la mode et très soucieuse de son apparence pourra choisir un caniche parce qu’elle le perçoit comme étant le chien chic, élégant et raffiné – même si le chien peut en fait être plus du type « je me roule dans la saleté » par instinct. « Les gens supposent souvent des traits de personnalité basés sur les apparences. Et tout comme les études montrent que nous avons tendance à graviter autour des gens qui nous ressemblent, donc, aussi, les gens choisissent souvent des animaux qui leur ressemblent », dit Mme Costa.
Les animaux domestiques sont des fenêtres de nos âmes
Brigitte, une personne naturellement introvertie qui a choisi, parmi toutes les professions, celle de danseuse du ventre, croit que son Shih Tzu Lola fait sortir une partie d’elle, qu’elle n’aurait pas eu le courage d’afficher autrement.
Après que son mari lui a dit qu’il déménageait, elle a ramené à la maison la vivace Lola dont la présence et la personnalité ont contribué à maintenir à flot Brigitte pendant cette période difficile.
« Les ruptures peuvent être dévastatrices et Lola m’a permis de passer ses jours les plus sombres », dit Brigitte. « Lola est cette partie de moi qui aimerait courir vers chaque étranger et commencer une conversation. Elle est tellement enthousiaste qu’un de mes voisins l’a surnommée sa « folle ». Mon chien est plus populaire que moi dans mon quartier. »
Tout cela pour dire : les gens agissent-ils comme leurs animaux de compagnie ?
« Eh bien, je n’ai pas une fourrure à pois, je ne pense pas être une sorte de papillon social, je ne me joins que très rarement à des gens, je ne montre pas mon ventre tout rose, et je ne lèche pas les pieds comme mon jeune Dalmatien de quatre ans. Mais comme elle, je suis persévérante ! »