Peu importe en quelle année votre enfant fait sa rentrée, il ya tellement de raisons pour lesquelles il peut se sentir anxieux. Cette anxiété, phobie scolaire, ou malaise à l’école peut être due à une pression : avoir des bonnes notes, être populaire, mener à bien la charge de travail demandée, la peur de ne pas être choisi dans une équipe, trouver son casier, choisir les vêtements adéquats, être séparé de ses parents…
Filles ou garçons, bons élèves ou en difficulté, travailleurs ou détestant les devoirs, de la première section de maternelle aux études supérieures, ces jeunes ont tous un point commun: une peur de l’école. En France, une estimation a montré que 1 à 3% des enfants souffre de phobie scolaire.
«Je suis une mère névrosée et la rentrée me rend folle, » dit Laurence, une maman de Nantes. «Je stresse pour ma fille de neuf ans qui est très anxieuse – comment va-t-elle gérer sa rentrée? Et mon fils, bien que très détendu – Comment va-t-il aborder ce changement?
Le jour de la rentrée est évidemment une source de stress pour parents et enfants. Pourtant, la phobie de l’école peut arriver à n’importe quel moment de l’année. Un enfant est ainsi, malade de l’école, sans pour autant savoir pourquoi.
Repérer les signes de phobie scolaire
« J’avais des crises d’angoisse tous les matins de semaine, rien le weekend »
« Mon ventre me faisait tellement mal que je ne pouvais pas me lever du lit »
La phobie de l’école ne se manifeste pas toujours de la même manière, surtout pour des enfants d’âge différent. Les plus jeunes en maternelle auront tendance à pleurer pour exprimer leur malaise, alors que les adolescents seront plutôt renfermés sur eux-mêmes, se sentant seuls, et refusant les liens sociaux –cela peut être semblable à une dépression.
Les jeunes ne sont pas tous anxieux de la même façon et certains ont plus ou moins de mal à gérer leurs angoisses. Le stress est une chose normale, surtout lorsque les enfants grandissent et doivent s’adapter à de nouveaux environnements, mais les changements ayant un impact direct sur votre enfant – il ne dort plus, mange très peu…- doivent vous mettre la puce à l’oreille pour aller voir un médecin.
Des membres de la famille proches de votre enfant, baby-sitter ou professeur peuvent également vous faire réaliser son malaise. Après tout, ils connaissent sa personnalité et ont peut-être entendu des choses que votre enfant n’ose pas encore vous dire.
Laisser le exprimer sa phobie scolaire
Les enfants sentent quand leurs parents sont nerveux, et cela peut aggraver leur anxiété. Afin de gérer cette situation ensemble, vous devez le laisser parler, laissez lui libre cours.
Vous avez besoin de lui permettre de se sentir anxieux, puis lui rappeler qu’il est normal d’avoir des peurs. Votre enfant ne cherche pas forcément une solution au départ, mais souhaite simplement être écouté. Laissez les vous raconter leurs journées, leurs problèmes, leurs relations avec leurs amis…
Est- ce à cause des autres élèves et de la loi du plus fort qui règne dans la cour, de la relation difficile avec un ou plusieurs professeurs… ? Seul votre enfant le sait.
« Le prof de math me fait des remarques à chaque fois »
« Mes meilleurs amies ne me parlent plus »
Certains enfants souffrant de phobie scolaire évitent l’école, et cela de façon totale. En tant que parents, il est de votre responsabilité d’éviter la déscolarisation. Ne pas aller à l’école ne peut être la solution à ce problème. Et pour cela, vous devez parler, écouter et surtout le laisser parler. N’oubliez pas que vous pouvez toujours consulter un médecin.
Soutenez le dans cette épreuve
Parfois il est difficile de parler, surtout à ses parents.
Assurez-vous que votre enfant ait beaucoup de temps pour se détendre, faire du sport, voir ses amis et une alimentation saine. Ce sont les piliers de la vie d’un enfant sans grand stress, même s’ils ne sont pas des boucliers absolus aux problèmes scolaires.
Il est également important que vous donniez un environnement stable à votre enfant et que vous mainteniez une bonne relation avec lui. Faites-lui comprendre que vous avez une oreille ouverte pour ses problèmes et êtes constamment à ses côtés. Mettez l’accent sur ses forces : « La super note que tu as eu en histoire », « Wahoo, you speak English very well » … Soulignez ses succès peut être un bon départ pour lui redonner le sourire.
Particulièrement significatif est le temps pour les contacts sociaux. Laissez votre enfant voir ses amis – sans le forcer bien évidemment.
Ses actions de soutien l’aideront certainement à s’ouvrir un peu plus à vous et vous parler. Ils ne règleront pas forcément tous ses problèmes, mais seront une bonne base pour commencer à aller mieux, avec souvent l’aide nécessaire d’un médecin, voire un psychologue pour les problèmes plus profonds.
Vos enfants souffrent-ils de phobie scolaire ?
Racontez nous leurs histoires, votre histoire dans les commentaires.
